Résidence et ateliers de la Compagnie médusée 14/10-20/10

La compagnie médusée pose ses valises du 14/10 au 20/10 au Lycée Malherbe pour répéter sa prochaine création Sortir de la nuit (dossier ici) et proposer des ateliers parallèles avec les étudiant.e.s d’études théâtrales de HK et K.

Une communauté vit dans la forêt traquée par une Clinique

Un jeune garçon débarque traumatisé

Touts.te.s ont survécu aux thérapies de conversion

Le jeune garçon aussi

Qui est-il vraiment?

Quelles sont ces voix? Comment s’en sortir? Faut-il fuir loin? Ou rester dans la forêt? Ou repartir en ville?

Note d’intention (extrait): Nous sommes en Mars 2021 et le sujet des thérapies de conversion vient de connaître une percée médiatique sur les réseaux sociaux et dans quelques médias. Depuis ce jour, les témoignages pleuvent, des journalistes sont invités sur les plateaux de télévision pour en parler, les posts sur les réseaux sociaux deviennent de plus en plus fréquents.Comme beaucoup, j’ai été choqué de savoir qu’en France et ailleurs, il existait des endroits où l’on voulait « guérir » l’homosexualité ou la transidentité. De ce choc est né le désir d’écrire une pièce : Sortir de la Nuit.

En ces temps de mutations politiques, je crois qu’il nous faut proposer d’autres imaginaires, d’autres manières de penser le corps, la sexualité, les relations amoureuses. J’ai décidé d’écrire l’histoire d’une communauté́ queer ayant échappé à des thérapies de conversion et qui tente de (sur)vivre dans la forêt. Les témoignages forment ensemble un récit commun, destiné à être transmis pour (re)fonder les bases d’une communauté : entre les personnages eux-mêmes, entre le public et la scène, entre le monde du dehors et l’intérieur du théâtre.

C’est cette culture de la communauté, si chère au mouvement gay et queer, qui est questionnée par le genre policier et dystopique de la pièce. Par l’entremise de cette tension dramatique, les personnages se questionnent sur ce qui fait communauté entre eux, sur la manière d’intégrer l’autre à leur vie en groupe et sur le rejet de la norme urbaine oppressive. Dans cette pièce, je veux m’inspirer de lié à la forêt et à la nuit. La forêt comme marge, comme alternative, comme dépassement de soi et espace de transgression. Ces corps, perdus dans l’immensité de la forêt, tentent de trouver une nouvelle place dans le monde. La forêt devient un endroit protéiforme et fascinant : endroit de rencontres, de danger ou d’émancipation.