Quatre ans après avoir passé les grilles du lycée Malherbe et quitté les bancs de l’option théâtre, un bilan s’impose ! L’année 2020 représente une nouvelle étape importante pour moi : je viens de commencer une thèse en littérature comparée, sous contrat doctoral avec l’Université de Caen. Je travaille sur la représentation des espaces de l’enfance dans les romans français, anglais et allemands de la première moitié du XXe siècle : tout un programme !
Cette thèse est l’aboutissement d’un parcours dans lequel mes deux années de prépa littéraire – et notamment d’études théâtrales – ont joué un grand rôle, grâce à l’ouverture artistique, culturelle et multidisciplinaire qu’elles m’ont offerte, et l’esprit critique qu’elles m’ont permis de développer. Après ma khâgne classique, je me suis orientée vers une licence 3 de lettres modernes, puis vers un master recherche dans la même discipline. J’ai ensuite pris un an pour envisager la suite, hésitant entre une poursuite en thèse (quand on aime, on ne compte pas) ou une voie plus professionnalisante dans le domaine culturel. Les sirènes de la recherche m’appelaient : j’ai préparé ma thèse et passé des oraux pour décrocher un contrat. Je suis ainsi devenue l’heureuse locataire d’un bureau à la Maison de la Recherche en Sciences Humaines, et la non moins heureuse chargée de cours d’étudiants en arts du spectacle, que j’initie à la richesse du genre romanesque en faisant rimer féminisme, pop culture et littérature.
Pour financer ces années d’études qui ont précédé ma thèse, j’ai eu la chance de travailler au Théâtre de Caen. Je plaçais les spectateurs, contrôlais leurs billets, vendais leurs abonnements, leur conseillais des spectacles, tenais le bar ou le vestiaire, m’occupais du pot d’accueil des artistes … j’ai pu voir de magnifiques spectacles, côtoyer des personnes passionnantes et vivre des expériences inattendues. Ces années ont été marquées par un lien particulier à un spectacle, le Ballet royal de la Nuit (musique d’Oliver Charpentier et l’Ensemble Correspondances, mise en scène de Francesca Lattuada). J’ai d’abord pu suivre sa création au théâtre de Caen en 2017, puis réaliser le dossier pédagogique destiné à encadrer sa découverte par les scolaires et les étudiants en 2019.
Ce travail m’a plus que jamais convaincue de la fertilité de l’interaction entre la recherche et la médiation : en commençant ma thèse, j’ai donc également commencé à travailler aux côtés du Dôme, le centre de sciences de Caen Normandie, qui vise à rendre accessible les sciences à tous les publics. J’ai été formée à la médiation scientifique et me suis engagée dans plusieurs programmes de vulgarisation :
- à la suite de huit autres chercheurs et chercheuses, je vais tenir durant une semaine les rennes du compte instagram Reflexion.s Instantanés de recherche (@_reflexion.s_), et expliquer en quoi consiste mon travail, quelle peut être son utilité et à quoi ressemblent mes recherches au quotidien.
- Je participe à l’organisation du festival Pint of Science à Caen. Il s’agit d’un festival de vulgarisation scientifique qui convie des chercheurs et chercheuses de toutes les disciplines à venir parler de leurs recherches dans des bars caennais le temps d’une soirée. L’objectif de ce festival est de faire tomber les murs des laboratoires (et de boire des cocktails). Cette année le festival se déroule les 11, 12 et 13 mai au Dôme, au Warpzone et au Bô’Bar. Amateur.trices de boissons et de sciences, je vous y attends !
- J’interviens également auprès de lycéens dans le cadre de l’Atelier du Chercheur pour leur présenter mon travail autour d’une enquête en littérature.
Si la recherche en littérature, la médiation et les lieux de l’enfance vous intéressent, je vous invite à me retrouver sur instagram @detectivelitteraire et à me contacter pour toute question relative à ces sujets ! Et pour découvrir en détail mon travail je vous donne rendez-vous du 25 au 31 mai 2020 sur @Reflexion.s !